Une chatte métamorphosée en femme

Quand :
28 octobre 2018 @ 17 h 00 min – 19 h 00 min
2018-10-28T17:00:00+01:00
2018-10-28T19:00:00+01:00
Où :
Maison de Quartier Sous Gare
Lausanne
Suisse
Coût :
25.-
Contact :
Maison-de-Quartier-Sous-Gare
021 601 13 05

« UNE CHATTE METAMORPHOSEE EN FEMME »
(cliquez ici pour le communiqué de presse)

Ecouter l’émission « Magnetiques » sur Espace2 RSR La Première (mercredi 20 dec 2017 17h06-17h40)

Distribution (cliquez sur les nom pour découvrir les interprètes)

Sarah Pagin, soprano                             Allegra

René Covarrubias Ibanez, ténor          Allegro

Christian Baur, baryton                         Andante

Francesco Biamonte, basse                   Aldente

Atena Carte                                            piano

Marion Jeanson                                    collaboration artistique

Silvia Kaufmann                                   maquillages

Romain Baur                                         éclairages

 

 

Le spectacle

Ad’Opera présente la création de son premier épisode de Les Contes d’Offenbach : « Une femme métamorphosée en chatte ». Présenté sous la forme d’un « radiopéra », c’est la découverte d’un pastiche de pièces rares et connues d’auteurs lyriques comiques dont Offenbach est le pivot. Faisant un petit tour vers les séries TV actuelles, il y a aussi des clins d’oeil lancés du côté du cinéma d’auteurs. Les thèmes reprennent les arcanes de la comédie, toujours d’actualité : situations cocasses, poésie tendre, critique sociale et politique, petits travers de la vie, charme équivoque. Par cette relecture contemporaine burlesque, le théâtre bouffe se rattache naturellement au fantastique onirique des Contes d’Hoffmann.

Résumé de « Une chatte métamorphosée en femme[1] »

Allegro, jeune romantique décalé des temps modernes, voyage avec sa chatte : Minette. Dans une salle d’attente, il croise par hasard son amour de jeunesse: Allegra. Au bras d’Aldente, elle feint de ne pas le reconnaître. Abasourdi, Allegro entre dans un rêve… Un docteur, étrangement sorti de son cabinet, possède un talisman qui a le pouvoir de métamorphoser les âmes et va procéder à une expérience sur le jeune homme…

Concept.

Porté dans un écrin comique et burlesque, le jeu central gravite autours des transformations et des métamorphoses des personnages, de leur intentions nourries de désirs et de frustations. Ces personnages passent plusieurs seuils de rêves et de réalités dans lesquels ils sont chahutés, poussés par leurs désirs ou attirés par ceux des autres.

 

La musique, une magie en ses mots

par Jean Vermeil, dramaturge

Charme fut un mot puissant, le pouvoir des magiciens avant de se réduire à la sensualité qui reste peut-être notre dernière élégance, enfin, tant que la pornographie ne condamne pas les rapports amoureux à la gymnastique obligatoire de l’ennui. C’est avec Offenbach au charme magique que nous avons voulu exalter, Christian Baur et moi-même, arrivé sur les entrefaites d’un travail décapé, Marion Jeanson y apportant sa touche décapante. Voici un assortiment des chants les plus magiques, des plus inspirés de l’oeuvre d’Offenbach et de ses acolytes, infailliblement composés (ou concoctés) par son veilleur : Christian Baur. Nous pouvions les aligner en une anthologie ou paroissiale ou universitaire, ce qui relève de la même chose. Nous les avons reconstruits en une histoire, unifiant les prénoms, où apparaît ainsi le jeu de la sensualité, avec ses avances, ses retards et ses drames, enfin sa joie. Nous avons habillé cet archétype à partir de l’histoire de la Chatte métamorphosée en femme. Les pièces musicales issues d’une opérette ou l’autre, se sont rangées d’elles-mêmes dans ce voluptueux chassé-croisé entre animalité et humanité. Un léger décalage dans notre illusoire raison suffit à nous faire enter dans la déraison. Soit possession, soit folie – mais ici, tous les auteurs et tous les artistes de ces Contes la souhaitent joyeuse, pour une fois. Offenbach nous révèle ainsi la puissance décuplée de son pouvoir d’envoûtement. Le voici encore plus français, encore plus allemand, encore plus juif. En un mot : toujours plus universel : animalement humain ou humainement animal…

[1] C’est un emprunt d’un opéra-bouffe en un acte d’Offenbach