Récital « Le Jardin extraordinaire de M. Bernardini »

Quand :
14 septembre 2017 @ 19 h 00 min – 21 h 00 min
2017-09-14T19:00:00+02:00
2017-09-14T21:00:00+02:00
Où :
Salon Bailly de l'Opéra de Lausanne
Lausanne
Suisse
Coût :
Gratuit

Le Jardin extraodrinaire de M. Bernardini

Pasticchio comique d’Olivier Robert

Carton d’invitation au récital (cliquez ci-dessus)

La soirée de lancement du livre Un théâtre pour Lausanne, douze ans de combats (1860-1872) se déroulera le 14 septembre 2017, dans les salons de l’Opéra de Lausanne. Elle s’achèvera par un mini-concert, composé d’une dizaine d’airs du spectacle pour ténor (Christian Baur) et soprano (Catherine Rouard), accompagnés au piano (Atena Carte), qui servira de promotion au spectacle, créé le 25 novembre sur la scène de la maison de quartier Sous-gare, à Lausanne.

 

Le Jardin extraordinaire de M. Bernardini est un spectacle d’environ 2h00, qui raconte la vie théâtrale lausannoise en 1867, quelques années avant l’inauguration de l’actuel Opéra de Lausanne à Georgette. Il s’agit d’une fiction écrite par Olivier Robert, à partir du chapitre «Les soirées d’été de Monsieur Bernardini» tiré de son étude historique, à paraître en 2017, sous le titre Un théâtre pour Lausanne, douze ans de combats (1860-1872).

Le contexte: Le sieur Bernardini, directeur du Théâtre des Variétés de Genève, offre à la population lausannoise tous les soirs de l’été 1867 dans les jardins du casino-théâtre de la Place Saint-François, des spectacles d’opérettes, de chansons, de saynètes. La place, vendue 50 ct., a de quoi faire rêver les amateurs d’opéra d’aujourd’hui. A l’exception d’une Norma en novembre par une troupe italienne de passage, il n’y aura pas d’autres représentations lyriques cette année-là à Lausanne. Le théâtre d’été de 1867 constitue donc une ponctuation lyrique charmante dans une époque particulièrement grise en matière de divertissement, illuminée de loin en loin par de trop rares trains de plaisirs qui permettent à une poignée de nantis d’assister à des représentations d’opéras à Genève. Par ses prix attractifs, ses programmes populaires, dérivés de ceux des cafés-chantants, Bernardini est l’un des premiers à proposer, quarante ans avant la création du Théâtre du Jorat, un théâtre du peuple, destiné non plus seulement aux élites cultivées, mais surtout à un public de «braves gens».

Le projet: le spectacle, basé sur des faits réels, retrace la vie d’une troupe de théâtre itinérante en 1867. Il parle de l’offre artistique lausannoise à la fin des années 1860. Le spectacle, décliné en quatre tableaux raconte le départ de Genève de la troupe des Variétés dirigée alors par Adrien Bernardini, son arrivée au casino Derrière-Bourg de Lausanne à l’est de la Place Saint-François et s’achève sur la première soirée de représentation, le 17 juin 1867. Bernardini a mis au programme une œuvre bouffe de Léo Delibes, l’élégant compositeur de Lakmé et de Coppelia. Ce sont Les Deux vieilles gardes que les Lausannois ont dégustée en 1859 par la troupe de Zouaves, fondateurs du théâtre d’Inkermann (Crimée). Cette hilarante opérette bouffe pour travestis, aux dialogues savoureux, fait suite à un récit alternant dialogues parlés et couplets, tirés d’une quinzaine d’ouvrages tous joués à Lausanne avant 1867. La pièce fait appel à un soprano, un ténor, deux barytons et un orchestre «d’époque», c’est-à-dire composé de deux ou trois musiciens. Le décor, conforme aux habitudes du temps, est constitué d’une toile peinte et de quelques accessoires. Ce spectacle, très adaptable, se prête autant aux tréteaux de foire qu’aux salles de spectacle, nécessitant cependant la présence d’un piano droit accordé de bonne qualité.

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